Comment travailler la lecture à voix haute en classe ?

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Travailler la lecture

La lecture à voix haute, tant redoutée par certains élèves, est pourtant fondamentale en classe de CP, CE1 et CE2. Au cycle 2, elle permet aux petits écoliers d’améliorer la fluidité de leur lecture. Lorsqu’elle est pratiquée par l’enseignant, la lecture à voix haute développe la compréhension de texte et apprend à l’enfant à adopter une écoute active et attentive. Essentielle à l’école primaire, elle se travaille tout au long de l’année scolaire. Boucle d’Or de Bookinou vous aide à pratiquer la lecture à voix haute en classe, avec vos élèves.

L’importance de la lecture à haute voix au cycle 2

La lecture à voix haute fait partie intégrante de l’apprentissage de la lecture. Sans elle, impossible d’apprendre aux enfants à lire. Mais pourquoi est-elle si importante ? Tout simplement parce que, avant de pouvoir lire de façon autonome et silencieuse, l’enfant doit être en mesure de prononcer chaque syllabe correctement. La lecture à voix haute permet à l’enfant d’associer un mot à un ou plusieurs sons.

La lecture à voix haute est donc avant tout pratiquée par l’enseignant. Dès l’école maternelle, la maîtresse ou le maître est la personne qui raconte l’histoire et dicte les consignes. A travers la médiation de l’adulte, la lecture à voix haute permet à l’enfant d’enrichir son vocabulaire mais aussi de se familiariser avec la structure du récit. Finalement, grâce à la voix de l’enseignant (et de celle de ses parents à la maison), l’élève découvre le langage écrit.

La lecture en classe par l’enseignant facilite également la compréhension de texte par l’enfant. Plus obligé de se concentrer sur le déchiffrage des mots, l’élève se concentre donc sur le sens du texte. La lecture à haute voix est donc essentielle pour apprendre à l’enfant à inférer. De quoi s’agit-il ? L’inférence consiste à déduire une information non explicite dans un texte.

Pour maîtriser la lecture, l’enfant s’empare ensuite à son tour de la lecture à haute voix. Celle-ci lui permet avant tout de travailler la fluence et la prononciation des mots. L’enfant fait ensuite un travail sur la diction : articulation, aisance orale, ponctuation. La lecture à voix haute, aussi peu appréciée qu’elle est par les écoliers, permet pourtant de donner confiance à l’enfant. Elle lui sera utile tout au long de sa vie, pour mieux s’exprimer auprès de ses pairs.

Comment lire à voix haute aux élèves ?

Lire à voix haute à sa classe est un exercice technique. La lecture doit se faire dans de bonnes conditions pour être efficace et propice au développement des compétences des élèves. L’enseignant peut mettre en place des interventions aux différentes étapes de la lecture : avant, pendant et après.

Avant la lecture : sensibiliser les élèves au therme abordé

L’enseignant doit préparer la lecture en amont avec sa classe. Il est important de présenter le projet de lecture aux élèves : le livre, son résumé, le thème abordé et les connaissances des enfants liées à celui-ci. Afin de stimuler la curiosité des écoliers, l’enseignant peut les inviter à faire des prédictions. Que leur inspire la couverture du livre ? Selon le résumé ou un extrait, que va-t-il se passer ? Ce temps de discussion autour du texte qui s’apprête à être lu permet à impliquer pleinement les élèves.

Pendant la lecture : inviter les enfants à faire des inférences

Il est important de diviser la lecture en plusieurs extraits. En cycle 2, les élèves disposent d’une capacité de concentration entre 15 et 30 minutes. Pour une meilleure compréhension du texte, l’enseignant doit découper l’histoire en plusieurs passages cohérents. Lors des pauses, il doit amener les élèves à réfléchir sur l’histoire, les personnages et les évènements. L’objectif de ces discussions est de développer la compréhension de texte et la capacité à effectuer des inférences. Après la lecture à voix haute d’un extrait, l’enseignant peut également faire un point sur le vocabulaire. Il peut aussi demander aux enfants, pendant la lecture, d’écrire sur leur cahier les mots qu’ils entendent et dont ils ne comprennent pas le sens. Une fois expliqués, ces nouveaux mots seront à retenir et pourront faire l’objet d’une évaluation lors d’une future dictée.

Après la lecture : appliquer les stratégies de compréhension

Une lecture à voix haute en classe doit ensuite faire l’objet d’un réel travail. Après avoir pris connaissance de l’histoire, l’enseignant doit favoriser une discussion analytique. Autrement dit, il doit inciter les élèves à élaborer une vraie réflexion sur l’histoire et ses éléments clés.

Il est temps d’appliquer les différentes :

• stratégies de compréhension de texte :

• Stratégie d’enrichissement Stratégie d’organisation des connaissances

• Stratégie de traitement des informations

• Stratégie de contrôle

Pour en savoir plus sur ces différentes stratégies, c’est par ici : la compréhension de texte au primaire.

Lecture à voix haute : et les élèves ?

Lorsqu’ils commencent à maîtriser la lecture, les élèves doivent eux aussi s’entraîner à lire à haute voix. En classe, l’enseignant peut demander à chaque enfant de lire une phrase à voix haute. Cet exercice permet d’identifier le niveau de chaque élève et de personnaliser, si besoin, l’apprentissage. Par ailleurs, les enseignants encouragent les parents d’élèves à entraîner leurs enfants à la maison.

De nombreux enseignants de cycle 2 ont également adopté Bookinou, notre conteuse pour enfants de 2 à 7 ans. Evolutive, cette boite à histoires permet d’écouter des histoires enregistrées. Ces histoires peuvent être enregistrées par les enseignants mais aussi par les élèves eux-mêmes. L’occasion pour l’enseignant de créer un projet collaboratif, à partager ensuite aux parents !

Aujourd’hui, les bienfaits de la lecture à voix haute ne sont plus à prouver. Davantage pratiquée en classe préscolaire, la lecture à haute voix est pourtant autant essentielle au cycle 2, à l’école primaire. En cycle 3, au CM1 et CM2, elle est même encore indispensable pour travailler la fluence des élèves et enrichir leur vocabulaire. Rappelons que 20% des enfants qui entrent au collège maîtrisent mal les fondamentaux : mathématique, écriture et… lecture !