La pédagogie Montessori, comme tout concept, connait ses limites et ses incohérences. Face à une telle éducation, il est légitime que vous vous posiez quelques questions. Jusqu’où l’enfant peut-il agir seul ? Quand dois-je intervenir ? Comment exercer mon autorité dans la bienveillance ? Qu’advient-il quand la décision du petit le mène à une situation dangereuse, où il risque de se faire mal ?
Le libre choix de l’enfant peut être problématique et le danger principal de la pédagogie Montessori est d’en faire une lecture au premier degré. Evidemment, quand l’enfant court un risque à la suite de son initiative, il n’est pas question pour vous de rester observateur. Dans ce cas, votre intervention est inévitable. Dissuadez l’enfant de continuer ce qu’il s’apprête à faire en lui expliquant pourquoi cela est une mauvaise idée.
En outre, le système éducatif montessorien cultive les différentes périodes sensibles de l’enfant (celles du mouvement, du langage, du comportement social, etc.), durant lesquelles ce dernier bénéficie de l’« esprit absorbant ». Si les activités individuelles sont propices au développement de l’autonomie des petits, on peut toutefois leur reprocher leur aspect solitaire, qui empêche l’enfant de vraiment connaître la cohésion de groupe, la répartition des rôles et le respect des idées des autres.