Cette situation est compliquée à gérer pour les deux parents ; l’un se sent délaissé, l’autre est épuisé par la demande constante de l’enfant. Comment expliquer cette préférence catégorique ? Tout d’abord, il ne faut pas vous sentir coupable. Un rejet peut se déclencher sans cause précise, voire sans aucune raison. Cela ne fait pas de vous un mauvais père ou une mauvaise mère. Dans la majorité des cas, il s’agit simplement d’une crise passagère et réversible.
Aux alentours des 2 ans, et parfois jusqu’aux 4 ans, l’enfant est en plein « terrible two ». Il s’agit un peu d’une crise « d’adolescence » prématurée. Comprenez que votre enfant est en pleine phase d’expérimentation, sur la voie de l’autonomie : c’est donc une parade de « non », de refus, de pleurs et de crises de colère. Durant cette période, le petit peut décider de rejeter un parent afin d’affirmer son indépendance ou pour tester son influence sur ses parents.
Le rejet d’un parent peut également s’expliquer par le complexe d’Œdipe : l’enfant développe une passion exclusive pour un parent, généralement celui du sexe opposé. Cela apparaît souvent autour des 3-4 ans et passera avec l’âge. Cette tendance est assez naturelle chez les tout-petits et non malsaine mais si elle persiste toutefois en grandissant, il est conseillé de consulter un professionnel.